Page 4 - Après Marseilleveyre…
P. 4

École d’infirmier/ère









                       Je  suis  en  2   ème   année  d’IFSI  (Institut  de  Formation  en  Soins  Infirmiers)  à  l’école  de  la  Blancarde  à
                       Marseille.  J’ai obtenu mon bac en 2021 avec les spécialités LLCE anglais et art (ainsi que SVT arrêté en

                       1ère). Je faisais partie de la section internationale espagnol. Après le bac j’ai intégré une fac de langues
                       étrangères (LEA au 1  semestre puis LLCER au second) : la faculté ne m’a pas correspondu, la méthodologie
                                                   er
                       ne m’était pas adaptée et je trouvais les enseignements trop généraux.
                       J’ai  choisi  d’entrer  en  école  d’infirmière  sur  un  coup  de  tête,  en  ayant  avant  tout  envie  d’être  en
                       alternance  (travail/études).  Je  suis  repassée  par  Parcoursup.  J’ai  d’abord  été  prise  dans  un  IFSI  situé  à
                       300km de mon domicile pour la L1 (1  année). Je me suis lancée sans rien connaître de la formation ni
                                                                            ère
                       des sciences, avec comme objectif de réussir à rentrer à Marseille pour la L2.



                       Aujourd’hui à l’IFSI La Blancarde à Marseille, nous sommes une promotion de 110 étudiants avec 50%
                       Parcoursup et 50% reconversion professionnelle. Le travail à fournir est constant et important. Le champ
                       des  matières  est  large  :  psychologie,  législation,  anglais,  soins  de  confort  et  de  bien-être,  soins

                       relationnels, méthodologie de démarche clinique infirmière, biologie fondamentale, anatomie, physiologie,
                       pharmacologie, processus psychopathologique, traumatologie, maladies infectieuses, processus obstructif,
                       pathologies dégénératives…

                       La formation est très condensée car nous avons des stages avec lesquels nous formons la majorité de
                       notre expérience (15 à 25 semaines par an). Les partiels sont validés par des épreuves écrites, orales, des
                       mises en situation et par le stage. Nous devons pratiquer 4 lieux de stage : soins de courte durée (service

                       hospitalier comme la pneumologie, les urgences, la chirurgie) ; lieux de vie (Ehpad, crèche…) ; soins de
                       longue durée ; psychiatrie. L’apprentissage est complètement relié à une pratique professionnelle donc on
                       en voit l’intérêt. C’est entre autres une vocation, un investissement au-delà d’une simple profession.



                       Les avantages de ces études sont : pluridisciplinarité, alternance travail - études, métier de vocation,
                       travail d’équipe, débouchés variés. Le diplôme d’infirmier offre plusieurs possibilités : travailler en hôpital,

                       clinique,  école,  crèche,  centre  social,  médecine  du  travail,  libéral,  maison  de  retraite,  PMI,  missions
                       étrangères…  ;  se  spécialiser  en  IBODE  (infirmière  bloc  opératoire),  ou  en  IDE  puéricultrice,  ou  IADE
                       (infirmière anesthésiste), IPA (infirmière en pratique avancée), infirmière militaire…

                       Les  inconvénients  sont  :  remise  en  question  et  doutes  face  aux  études  compliquées  et  condensées  ;
                       l’alternance entre stage et études est épuisante, et demande un travail sur soi constant.



                       Concernant les profils d’étudiants, je tiens à préciser qu’avec la motivation tout est possible. Le bac de
                       l’élève  ne  déterminera  en  aucun  cas  la  réussite  en  école  d’infirmière  car  les  enseignements  sont

                       diversifiés.  Étudiants  de  spé  littéraire,  artistique,  économie,  scientifique…,  tous  auront  la  possibilité  de
                       réussir  si  la  motivation  est  là  !  L’important  est  d’être  à  la  fois  dynamique  et  réfléchi,  d’aimer  bouger,
                       d’aimer repousser ses limites, et de savoir ce à quoi on va se confronter humainement (la vulnérabilité, la
                       mort, la violence…). Tout le reste s’apprend sur le terrain : savoir prendre des décisions, savoir travailler en

                       équipe, s’adapter à toutes situations, aimer/aider les autres, le sang-froid et la gestion du stress !!



                       Je  tiens  à  préciser  aussi  les  actes  que  vous  allez  pratiquer  dès  la  1ère  année,  ce  qui  provoque  des
                       abandons mais fait partie intégrante du métier : les horaires et le temps passé debout (7 à 12h par jour) ; la
                       toilette des patients incluant le nettoyage des parties intimes ; la toilette mortuaire, l’accompagnement

                       dans le deuil ; l’exposition quotidienne : sécrétions nasales, buccales, vomis, mycoses, soins de pansements
                       malodorants ; l’accompagnement des démences, les handicaps, les troubles psychiatriques…
                       Mais aussi : la rémission de pathologies, les relations créées, les sourires, la reconnaissance…

                       Un métier imparfait, imprévisible, … humain !




                       Célia






                                                                                                                                                                                   A.A.E.M.V






                                                                                                                                                                        4
   1   2   3   4   5   6   7   8   9